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forum 2004

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31ème Forum Médical Lyonnais

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plénière
communication : 15'
discussion : 10'

09:00

Les légionelloses en 2004 Jean-Claude Guérin

09:25

Le diagnostic d'une grosse jambe

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bullet présentation

Claire Grange

09:50

La prise en charge des interruptions volontaires de grossesse

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bullet présentation

Jocelyne Attia-Sobol

10:15

pause

10:55

Les nouveaux vaccins chez l'enfant

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bullet présentation

Daniel Floret

11:20   

Le parcours du médicament

Évelyne Caulin

11:45 La place des anti-viraux dans le traitement de la grippe
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bullet présentation
Christian Chidiac

12:30

repas

14:30 

Les hypersomnies

Patrick Lemoine

14:55

La prescription des AINS chez la personne âgée

Philippe Courpron

15:20

Le traitement hormonal substitutif de la ménopause : qu'en reste t-il ?

Évelyne Drapier-Faure

15:45

Les médicaments de l'asthme chez l'enfant

François Payot

16:20

fin des plénières

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les ateliers

matin de 09:00 à 11:00

A1

Pour une vie normale et active après un accident cardiaque

Bernard Pierre

A2

La prise en charge à domicile du patient âgé dépendant

Pierre Haond

 

matin de 10:00 à 12:00

A3

Analyse critique de l'information thérapeutique

Jean-Pierre Boissel

A4

Les contraceptions

Danielle André

 

après-midi de 14:15 à 16:15

A5

Les troubles de la statique du pied

Maurice Bouysset

A6

Les perturbations de la relation parents-enfants avant 3 ans

Daniel Gérard

 

16:40 : pause et tombola

16:40 : table ronde

Le médecin, le certificat médical, les implications médicolégales

Qui d'entre nous ne s'est jamais posé la question des conséquences de ses innombrables certificats médicaux. Mais cela n'arrive pas qu'aux autres. Une clarification sur ce sujet nous a semblé indispensable devant la judiciarisation croissante de notre activité.

Nous avons demandé à des professionnels compétents de venir en débattre avec vous. Merci de votre présence.

Si vous avez des questions précises, vous pouvez nous les adresser par mail à l'adresse des Jeudis de l'Europe

info@jeudis-europe.asso.fr

avec la participation de :

- Mr Jean-Olivier VIOUT, procureur général près la Cour d'appel de Lyon
- Mme Nathalie Mazaud-Bel, juge des tutelles
- Dr Jean Pouillard, vice président du Conseil national de l'Ordre des médecins
- Pr Liliane Daligand, professeur de médecine légale

18:00 : cocktail

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Bibliographie

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Lavizzari-Schneider Claire. Le médecin généraliste : interface entre le patient et la justice. Thèse de doctorat en médecine, 13/06/2003 (téléchargement )

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Lavizzari-Schneider Claire. Le médecin généraliste : interface entre le patient et la justice. Thèse de doctorat en médecine (annexes), 13/06/2003 (téléchargement )

 

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Abstracts et interventions

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La prise en charge des interruptions volontaires de grossesse

Dr Jocelyne ATTIA-SOBOL
Service de gynécologie-obstétrique
HOTEL DIEU

Malgré la diversité des moyens contraceptifs disponibles en France, le taux d’IVG ne semble pas diminuer. En région Rhône-Alpes, environ 18.000 actes sont réalisés pour 76.000 naissances.
La loi n° 2001-588 du 04/7/2001 relative à l’IVG et la contraception allonge le délai légal de 10 semaines à 12 semaines de grossesse (14 SA).
Elle introduit des modifications concernant la mineure non émancipée. L’interruption peut être pratiquée à sa demande et dans ce cas la mineure se fera accompagner dans sa démarche par la personne majeure de son choix.
La loi ne revient pas sur le principe de l’autorisation parentale qui demeure la règle, mais elle prévoit donc une dérogation à ce principe. De plus, elle supprime l’obligation de l’entretien dit social pour les femmes majeures.

Les techniques varient en fonction de l’âge gestationnel :

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jusqu’à 7 semaines (49 jours d’aménorrhée) : technique médicamenteuse comportant mifépristone suivi 48 H plus tard de l’administration de misoprostol.

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de 7 à 12 semaines : technique chirurgicale ; elle repose sur la dilatation du col précédée d’une préparation cervicale médicamenteuse et l’évacuation du contenu utérin par aspiration. Elle peut se faire sous anesthésie locale ou générale.

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de 12 à 14 semaines : technique chirurgicale, également précédée d’un préparation médicamenteuse.

Dans notre service, elle se fait sous anesthésie générale. Elle requiert une formation spécifique et est « opérateur dépendant ».

La consultation pré IVG comporte, outre l’examen clinique :

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le groupage avec le phénotype x 2

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la proposition d’un dépistage des IST dont l’infection par le VIH

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les frottis cervico-vaginaux de dépistage, s’ils n’ont pas été réalisés

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un bilan plus complet si anesthésie générale (consultation auprès d’un anesthésiste et bilan pré opératoire)

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discussion de la contraception post-abortum.

Le délai de réflexion pour la patiente est de 7 jours ; il peut être raccourci à 48 heures en cas de délai d’urgence.

L’IVG médicamenteuse en ambulatoire est rendue possible par la loi du 04/07/2001 et son décret d’application du 02/07/2004 qui précise que ces IVG pratiquées par un médecin dans le cadre de la convention jusqu’à la fin de la 5ème semaine de grossesse et que ce médecin assure le suivi conformément aux recommandations de l’ANAES.
Pour s’approvisionner en médicaments, le médecin passe commande à usage professionnel auprès d’une pharmacie d’officine. Cette commande  indique le nom de l’établissement public ou privé avec lequel le médecin a conclu la convention et la date de cette convention.

Qui peut les réaliser ?

Tout médecin gynéco-obstétricien ou gynécologue médical, tout médecin généraliste justifiant d’une expérience professionnelle adaptée (IVG dans établissement de santé) et la signature d’une convention avec un centre référent.

L’arrêté du 23 juillet relatif au forfait avérant à l’IVG a fixé le prix du forfait à 191,74 euro qui inclut le prix TTC des médicaments MIFEGYNE® boite de 3 comprimés : 76,37 euro et GYMISO® boite de 2 comprimés : 15,37 euro.

Outre la prise en charge des médicaments, ce forfait couvre 4 consultations :

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la consultation avec signature du consentement

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la consultation de l’administration de la MIFEGYNE®

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la consultation de l’administration du GYMISO®

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la dernière consultation de contrôle.

En l’absence de contre-indication médicale avec une échographie endovaginale précise (mesure du sac, vésicule vitelline, embryon), les modalités suivantes doivent être respectées :

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nécessité d’une personne accompagnante

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distance inférieure à une heure du centre référent

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femme comprenant les explications

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avec critère socio-psychologique permettant l’éligibilité pour cette méthode

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la méthode peut être proposée avec signature du consentement.

Remarque : La loi prévoit l’exclusion des femmes rhésus négatif.

Conclusion
La part des IVG médicamenteuses ne cesse de croître, 12 % en 1997, actuellement environ 30 %, mais ce taux est très variable selon les départements.
Pour les femmes « éligibles », cette méthode peut être réalisée en respectant les contre-indications et les recommandations de l’ANAES, sans oublier les informations sur les IST et le choix de la contraception.

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Les médicaments de l’asthme chez l’enfant
Dr François Payot

L’obstruction bronchique de l’asthme est la conséquence de l’association d’un bronchospasme et d’une inflammation bronchique avec œdème, hypersécrétion et infiltration cellulaire de la muqueuse. C’est cette inflammation qui fait le pronostic de la maladie, pouvant se chroniciser et aboutir à une fibrose sous-épithéliale et à un remodelage bronchique.
Les médicaments utilisés dans l’asthme doivent donc avoir une activité bronchodilatatrice et anti-inflammatoire bronchique.
Les bronchodilatateurs utilisés chez l’enfant sont essentiellement les bêta mimétiques de courte ou de longue durée d’action. Les atropiniques et la théophylline sont moins utilisés en pratique courante.
Les anti-inflammatoires sont les corticostéroïdes, utilisés par voie générale et par voie inhalée, et les antileucotriènes, par voie générale.

Le traitement de la crise d’asthme fait appel aux bronchodilatateurs d’action immédiate et aux corticoïdes par voie générale.

Le traitement de fond repose sur l’utilisation des corticostéroïdes inhalés, des antileucotriènes, et des bêta mimétiques de longue durée d’action.

L’établissement d’un traitement de fond impose au préalable de classer l’asthme selon le degré de sévérité, établi à l’aide de critères cliniques, paracliniques, et évolutifs. Il existe 4 stades de sévérité, selon un consensus international révisé en 2002 :asthme intermittent, asthme persistant léger, modéré, sévère.

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 l’asthme intermittent (majorité des enfants) ne nécessite pas de traitement de fond, mais des bêta mimétiques d’action rapide à la demande et préventivement avant les efforts (intérêt du montélukast dans ce cas)

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l’asthme persistant impose l’introduction d’une corticothérapie inhalée à dose progressivement croissante et associée selon le degré de sévérité aux antileucotriènes et aux bêta mimétiques de longue durée d’action.

L’immunothérapie spécifique est un traitement efficace des maladies allergiques, et son indication est validée dans l’asthme, à condition :

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que l’asthme soit équilibré,

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que l’enfant ait plus de 6 ans,

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qu’il soit mono ou pauci-sensibilisé

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et que les mesures d’éviction bien conduites soient peu efficaces.

Il s’agit donc toujours d’un traitement de seconde intention.

Dans tous les cas, le but du traitement de l’asthme est de permettre une vie normale à l’enfant, familiale, sportive, scolaire, avec le moins de contraintes et d’effets indésirables liés aux médicaments, et toujours dans le cadre d’un programme thérapeutique ou l’éducation de l’enfant et de sa famille est au premier plan.

Bibliographie succincte

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DUTAU G. Guide pratique de l’asthme de l’enfant, collection Médiguide MMI Paris Masson ed.

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PAYOT F. Asthme de l’enfant, La Revue du Praticien Dossier, n° 575 13 mai 2002 p783-793 et n°576   20 mai 2002 p 833-842

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GINA (Global Initiative for Asthma) Consensus international révisé en 2002 www.ginasthma.com/ped_fr.pdf

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Texte des diapos

Asthme

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définition clinique : répétition de crises de dyspnée paroxystique à prédominance expiratoire et sifflante

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définition fonctionnelle : obstruction bronchique plus ou moins réversible et mesurable par l’exploration fonctionnelle respiratoire

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définition physiopathologique : conséquence de l’association d’un bronchospasme et d’une inflammation bronchique

Objectifs du traitement de l’asthme

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vie normale sans symptômes

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peu ou pas de traitements de secours

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pas de consultations en urgence

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fonction respiratoire normale

Les traitements

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non médicamenteux
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le contrôle de l’environnement

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l’éducation

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médicamenteux
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deux classes thérapeutiques
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bronchodilatateurs

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anti-inflammatoires

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modes d’administration
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voie inhalée +++

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voie générale

Les systèmes d’inhalation

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avant 5-6 ans
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aérosol doseur + chambre + masque facial

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Babyhaler, Nespacer, Aerochamber, Aeroscopic

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entre 5 et 10-12 ans
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systèmes précédents

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aérosols doseurs + chambre sans masque

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Volumatic, Nébuhaler

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systèmes Autohaler, Clickhaler, Diskhaler, Easyhaler, inhalateur, Turbuhaler : nécessitent une aspiration active et prolongée

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après 10-12 ans
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systèmes précédents

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aérosols doseurs seuls

Toujours tester les systèmes d’inhalation, proposer plusieurs choix (à efficacité égale), faire participer l’enfant à la décision.

Le traitement de la crise d’asthme

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Les bronchodilatateurs : de courte durée d’action, par voie inhalée, β mimétiques.
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Salbutamol

Aérosol doseur (Ventoline,Spreor) 100 µg/bouffée
Autohaler (Airomir) 100 µg/bouffée
Easyhaler (Buventol) 100 µg/bouffée
Clickhaler (Asmasal) 90 µg/bouffée
Diskhaler (Ventodisk) 100 µg/bouffée

 
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Terbutaline
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Turbuhaler (Bricanyl turbuhaler) : 500 µg/bouffée

 (NB : asthme aigu grave : Terbutaline SC)

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Les corticoïdes : per os ou Parentéral, 2 mg/kg d’équivalent Prednisone (max 60mg en 1 prise)

  Équivalence :

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Prednisone :                5 mg

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Prednisolone :              5 mg

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Methylprednisolone :   4 mg

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Betamethasone :           0,75 mg

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Dexamethasone :          0,75 mg

(2mg/kg de Solupred = 20gttes/kg de Célestene)
PAS D’INDICATION DES CS INHALES

Traitement de fond de l’asthme

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Les médicaments
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les anti-inflammatoires bronchiques

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les corticoïdes inhalés

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les antileucotriènes

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les bronchodilatateurs de longue durée d’action

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les associations

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les Cromones, La Théophylline

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l’immunothérapie spécifique

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Les stades de gravité

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Les indications selon le stade

Les Corticoïdes inhalés(µg/bouffée)

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Béclométasone
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aérosol doseur : Becotide 50 et 250, Beclone 250, Spir 250

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Autohaler : Prolair 250, Qvar 100

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Clickhaler : Asmabec 100 et 250

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Easyhaler : Bemedrex 200

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Inhalateur : Miflasone 100, 200, 400

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Jet : Beclojet 250

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Fluticasone
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aérosol doseur : Flixotide 50, 125, 250

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Diskhaler : Flixotide diskus 250, 500

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Budésonide
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aérosol doseur : Pulmicort 100 et 200

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Turbuhaler : Pulmicort turbuhaler 100, 200, 400

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suspension : Pulmicort suspension pour nébulisation 0,5 et 1 mg/2ml

Les Antileucotriènes

Antagonistes des récepteurs des leucotriènes (cytokines pro-inflammatoires bronchiques)
En France :

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Montélukast

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Singulair 5mg  (6 à 14 ans)

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Singulair 10 mg (≥ 15 ans)

Les Bétamimétiques de longue durée d’action (µg/bouffée)

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Salmétérol (AMM : 4 ans)
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aérosol doseur : Sérévent 25 (2 b/prise)

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Diskhaler : Serevent diskus 50 (1b/prise)

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Fénotérol (AMM : 5 ans)
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inhalateur : Foradil 12 (1 gel/prise)

Les associations β2LA-CS inhalés

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Salmétérol + Fluticasone
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aérosol doseur : Sérétide 50, 125, 250 (2 bouffée/prise)

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Diskhaler : Sérétide diskus 100 (4 ans), 250, 500 (1 bouffée/prise)

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Fénotérol+Budésonide
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Turbuhaler

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Symbicort 100 (Bud=100,Fen=6) 6 ans

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Symbicort 200 (Bud=200,Fen=6 ) 6 ans

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Symbicort 400 (Bud=400,Fen=12) 12 ans

Les autres traitements

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les cromones : ne sont plus utilisées

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les théophyllines : réservées à des cas particuliers d’asthme sévère

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l’immunothérapie spécifique : validée dans l’asthme, indications restreintes, seconde intention.

Traitement de fond : dans tous les cas

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vérifier la technique d’inhalation

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vérifier l’efficacité clinique et fonctionnelle du traitement

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pas de traitement de fond inférieur à 3 mois

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rechercher la dose minimum efficace de corticoïdes inhalés

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Ateliers

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Podologie pratique

Docteur Maurice Bouysset
Villefranche sur Saône

Les troubles statiques au pied correspondent à des troubles de répartition de l'appui plantaire. L'exposé qui suit sera un schéma très fragmentaire de la question.

L'examen clinique, notamment pendant la marche, doit permettre d'évaluer ces troubles statiques et il faut connaître quelques grandes notions.

Pendant la marche, l'arrière-pied attaque le sol en supination puis se met en pronation lors du déroulement du pas. L'impact au sol est distribué et amorti par les structures plantaires : le capiton plantaire, l'aponévrose plantaire, le médiopied et enfin l'avant-pied. A la dernière phase du pas, avant le décollement des orteils du sol, l'hyperflexion dorsale des articulations métatarso-phalangiennes provoque un étirement du triceps sural, du tendon calcanéen et de l'aponévrose plantaire.

L'examen de la marche doit particulièrement étudier les déviations axiales de l'arrière-pied dans un plan frontal (pronation–valgus ou supination–varus) avant le décollement au sol du talon. Il faut également observer dans un plan sagittal les modifications axiales dynamiques de l'arche médiale (il s'agit de la chaîne articulaire comprenant le talus, l'os naviculaire, l'os cunéiforme médial et le premier métatarsien). Les instabilités tarsiennes avec mouvements par  à-coup en varus- supination - inversion ou en valgus – pronation - éversion peuvent apparaître.

Il faut enfin évaluer dans le plan transversal (ou horizontal) l'angle du pas et l'abduction ou l'adduction de l'avant-pied par rapport à l'arrière-pied. Toutes ces observations permettent d'évaluer les principaux troubles statiques du médio-arrière-pied : pieds plats et pieds creux qui auront parfois des conséquences pathologiques.

Lors du passage de la supination à la pronation une quantité variable des forces est absorbée par les structures permettant le soutien du pied. Toute contrainte qui s'oppose à la distribution harmonieuse des forces de réaction du sol concentre ces forces en un point avec risque de lésion secondaire à ce niveau. L'hyperpronation (qui provoquera l'apparition du pied plat quand elle est accentuée) accentue la rotation interne du tibia, engendre une fatigue des structures de soutien du pied et un étirement du médiopied. Il s'ensuit des contraintes sur l'aponévrose plantaire, les muscles plantaires et sur le triceps sural.

A l'inverse, le pied creux trop cambré et trop rigide ne permet pas une pronation normale. Les forces de réaction du sol sont mal absorbées et le pied s'adapte mal à la surface du terrain. Il s'ensuit la répétition de microtraumatismes et l'éventuelle apparition de pathologies secondaires. Ces déviations axiales sont à l'origine de nombreuses pathologies.

Les troubles statiques de l'avant-pied ont différentes étiologies et parmi celles-ci on peut citer les troubles statiques de l'arrière-pied, l'hyperlaxité ligamentaire, le morphotype de l'avant-pied (avec en particulier le métatarsus primus adductus du premier rayon).

L'insuffisance du 1er rayon aboutit à la déformation en hallux valgus avec des troubles d'appui de l'avant-pied, source de métatarsalgies entre autres, dont on peut schématiquement classer les conséquences en quatre groupes :

1/ conséquences cutanées avec hyperkératoses, cors et durillons ;
2/ conséquences articulaires : l'augmentation des contraintes mécaniques peut provoquer une déchirure de la plaque plantaire. Notamment le syndrome du 2ème rayon métatarso-phalangien ;
3/ conséquences osseuses : le surmenage localisé peut être source de fractures de contraintes.
4/ conséquences neurologiques : l'irritation prolongée du nerf inter-métatarsien, notamment aux 3ème et 4ème espaces inter-métatarsiens, provoque l'apparition du syndrome de Morton.

Tous ces troubles statiques dans un grand nombre de cas peuvent bénéficier de traitements médicaux et parmi eux, le port d'orthèses plantaires.

Références

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Bouysset M, Tourne Y, Tillmann K (2004) Le pied et la cheville rhumatoïde. Springer Verlag France (ed). Paris

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Myerson (2000) Foot and Ankle disorders. WB Saunders Company. Volume 1

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Table ronde

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Le juge des tutelles et le certificat médical

Mme Nathalie Mazaud-Bel, juge des tutelles

 

Les articles du code civil applicables (cliquez ici)

Article 490

Lorsque les facultés mentales sont altérées par une maladie, une infirmité ou un affaiblissement dû à l'âge, il est pourvu aux intérêts de la personne par l'un des régimes de protection prévus aux chapitres suivants.
Les mêmes régimes de protection sont applicables à l'altération des facultés corporelles, si elle empêche l'expression de la volonté.
L'altération des facultés mentales ou corporelles doit être médicalement établie.

Article 490-1 al3

Néanmoins, les décisions par lesquelles le juge des tutelles organise la protection des intérêts civils sont précédés de l'avis du médecin traitant.

Article 490-2 al3

S'il devient nécessaire ou s'il est de l'intérêt de la personne protégée qu'il soit disposé des droits relatifs à l'habitation ou que le mobilier soit aliéné, l'acte devra être autorisé par le juge des tutelles, après avis du médecin traitant, sans préjudice des autres formalités que peut requérir la nature des biens. Les souvenirs et objets de caractère personnel seront toujours exceptés de l'aliénation et devront être gardés à la disposition de la personne protégée, le cas échéant par les soins de l'établissement de traitement.

Article 493 al2

Les autres parents, les alliés, les amis peuvent seulement donner au juge avis de la cause qui justifierait de l'ouverture de la tutelle. Il en est de même du médecin traitant et du directeur de l'établissement.

Article 493-1

Le juge ne peut prononcer l'ouverture d'une tutelle que si l'altération des facultés mentales ou corporelles du malade a été constatée par un médecin spécialiste choisi sur une liste établie par le Procureur de la République.

Article 496-2

Le médecin traitant ne peut être tuteur ni subrogé tuteur du malade. Mais il est toujours loisible au juge des tutelles de l'appeler à participer au conseil de famille à titre consultatif.

Article 501

En ouvrant la tutelle ou dans un jugement postérieur, le juge, sur l'avis du médecin traitant, peut énumérer certains actes que la personne en tutelle aura la capacité de faire elle-même, soit seule, soit avec l'assistance du tuteur ou de la personne qui en tient lieu.

Article 506

Même dans le cas des articles 497 et 499, le mariage d'un majeur en tutelle n'est permis qu'avec le consentement d'un conseil de famille spécialement convoqué pour en délibérer.
Le conseil ne peut statuer qu'après l'audition des futurs conjoints.
Il n'y a pas lieu à réunion d'un conseil de famille si les père et mère donnent l'un et l'autre leur consentement au mariage.

Dans tous les cas l'avis du médecin traitant est requis.

Article 511

En ouvrant la curatelle ou dans un jugement postérieur, le juge, sur l'avis du médecin traitant, peut énumérer certains actes, que la personne en curatelle peut faire seule par dérogation à l'article 510 ou, à l'inverse, ajouter d'autres actes à ceux pour lesquels cet article exige l'assistance du curateur.

 

Bibliographie

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La Revue du Praticien, médecine générale, 25/10/2004, 18 ; 666-7 :1173-81

 

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Pour tout renseignement : info@jeudis-europe.asso.fr
Pour toute remarque concernant ce site : pierre.wolf@wanadoo.fr
Dernière modification : 14 août 2006