forum 2000 |
27° Forum Médical LyonnaisCe n'est pas parce que c'est la 27° fois que nous vous invitons que le Forum Médical Lyonnais ronronne dans son coin; c'est une structure en évolution permanente même si une part de tradition préside toujours à sa réalisation. Cette année, nous avons décidé d'augmenter le nombre de thèmes traités en ateliers. Avec 8 ateliers différents dans la journée, nous n'avons pas choisi la solution de facilité mais nous vous offrons une réelle possibilité de " panacher " votre journée entre ateliers & séances plénières. Cette évolution nous permet d'être encore plus près de notre dénomination: il s'agit d'un FORUM, c'est à dire d'un espace de liberté & d'expression. C'est votre participation active qui donne la VIE à cette journée : soyez des CITOYENS de la FMC ! Rendez-vous au Forum 2000 le 25 novembre.
plénière: amphi Pasteur
|
09:00 |
François Delahaye |
|
09:20 |
Guillaume Bolot |
|
09:40 |
Nathalie Giloux |
|
10:00 |
Guillaume Herzberg |
|
10:20 |
pause |
|
11:00 |
Pollution & pathologies respiratoires de l'enfant |
Pascale Châtain |
11:20 |
Place des différents traitements antiagrégants |
Jacques Ninet |
11:40 |
Le prurit sine materia |
Frédéric Bérard |
12:30 |
repas |
|
14:30 |
Nouveautés dans la polyarthrite rhumatoïde |
Guy Llorca |
14:50 |
Les dysménorrhées rebelles : que faire ? |
Jean Derrien |
15:10 |
Anxiété normale & trouble anxieux généralisé |
Jean Cottraux |
15:30 |
pause |
|
16:00 |
La fibrillation auriculaire |
Jean Boutarin |
16:20 |
L'interrogatoire : la clé du diagnostic des vertiges |
Christian Dubreuil |
Gestes pratiques en gynécologie |
Pierre de Saint Hilaire |
Atelier mémoire |
Régis Gonthier |
Lecture pratique de tracés ECG |
Marielle Gouton |
Examen clinique de l'épaule |
Gilles Walch |
Les gestes qui sauvent |
Gilbert Prost |
Proctologie pratique |
Jean-Pierre Marin Laflèche |
Internet & médecine |
Philippe Eveillard |
Insulinothérapie en pratique |
Pierre-Yves Echallier |
NOUVEAUX TRAITEMENTS de l’insuffisance cardiaque
Professeur François DELAHAYE
Hôpital
Cardiovasculaire
Service de Cardiologie B
69394 LYON CEDEX 03
L’insuffisance
cardiaque est l’aboutissement de toutes les maladies cardiaques. Sa fréquence
est en augmentation, du fait du vieillissement de la population et de l’amélioration
du pronostic de certaines affections causales. Même s’il a été amélioré
par les traitements, son pronostic vital reste très mauvais. La qualité de vie
est sévèrement altérée. Les hospitalisations sont fréquentes. Les moyens thérapeutiques
sont nombreux et efficaces. Pour toutes ces raisons, nous devons tout mettre en
oeuvre pour un traitement optimal de l’insuffisance cardiaque.
Les buts sont
bien entendu l’augmentation de la durée de vie, mais aussi le maintien ou
l’amélioration de la qualité de vie, la réduction de la fréquence des
hospitalisations, la réduction de la fréquence des évènements morbides.
Il faut
toujours faire un bilan étiologique, pour éventuellement traiter une cause
curable, valvulopathie, hypertension artérielle, coronaropathie.
Il faut
toujours aussi rechercher un facteur de surcroît :
![]() |
défaut de compliance (sel, liquides, médicaments), |
![]() |
fibrillation auriculaire, autres |
![]() |
arythmies supraventriculaires ou ventriculaires, |
![]() |
bradycardie importante, |
![]() |
médicaments cardiodépresseurs, |
![]() |
poussée ischémique, |
![]() |
poussée hypertensive, |
![]() |
anémie, |
![]() |
infection, |
![]() |
embolie pulmonaire, |
![]() |
dysthyroïdie, |
![]() |
insuffisance rénale... |
A
côté des mesures médicamenteuses, de nombreuses mesures générales sont tout
aussi importantes : Éducation du patient, surveillance des symptômes et du
poids, adaptation des activités sociales et professionnelles, voyages,
vaccinations, activité physique (ni trop ni trop peu), mesures hygiéno-diététiques
(régime peu salé, quantité de liquides, consommation d’alcool,
tabagisme...).
La liste des
médicaments est longue : au moins inhibiteurs de l’enzyme de conversion de
l’angiotensine (ou antagonistes des récepteurs à l’angiotensine II), diurétiques,
digoxine, bêtabloquants ; éventuellement vasodilatateurs, anti-arythmiques,
anticoagulants ou anti-agrégants plaquettaires, statines.
On doit
toujours essayer de prescrire les IEC, et d’atteindre la dose optimale (20 mg
d’énalapril).
On connaît
l’efficacité des diurétiques sur les symptômes et on a la preuve de l’amélioration
de la survie avec la spironolactone. Les diurétiques de l’anse sont très
efficaces, mais ils altèrent grandement la qualité de vie par les mictions impérieuses
qu’ils entraînent. Les diurétiques thiazidiques à sont suffisants dans les
insuffisances cardiaques modérées. Après la poussée d’insuffisance
cardiaque, il faut rechercher la dose minimale permettant d’éviter la réapparition
des signes de congestion. La spironolactone doit être associée chez les
patients en classe III ou IV de la New York Heart Association (25 mg/j, éventuellement
50 mg/l).
La digoxine
doit être prescrite à tous les stades de l’insuffisance cardiaque patente,
du fait des résultats de l’étude DIG (pas d’influence sur la mortalité,
mais réduction de la fréquence des hospitalisations). La dose doit prendre en
compte l’âge, le sexe, la créatininémie et le poids.
Un seul bêtabloquant
a l’AMM dans l’insuffisance cardiaque, le carvédilol, mais le métoprolol
et le bisoprolol devraient l’avoir tout prochainement. L’introduction doit
être très progressive, moyennant quoi les échecs sont rares. Les bêtabloquants
sont efficaces sur la mortalité, mais il ne faut pas attendre une amélioration
symptomatique, qui est rare.
Dans
l’insuffisance cardiaque grave, il faut parfois envisager d’autres moyens,
non médicamenteux: ultrafiltration, hémodialyse, stimulateur cardiaque
multisites, défibrillateur implantable, réduction ventriculaire ...,
et finalement transplantation cardiaque.
Enfin,
n’oublions pas l’importance de la prévention, qu’il s’agisse de la prévention
secondaire (éviter que les maladies cardiaques évoluent vers l’insuffisance
cardiaque) ou de la prévention primaire (lutte contre les facteurs de risque
pour éviter le développement de la maladie arthéroscléreuse).
MISE AU POINT SUR LES RHINO-SINUSITES CHRONIQUES
Docteur Guillaume BOLOT
Clinique
du Tonkin
26, rue du Tonkin
69100 VILLEURBANNE
Les atteintes
inflammatoires des fosses nasales et des sinus représentent actuellement un des
motifs le plus fréquent de consultation spécialisée.
L’étude
conjointe des rhinites et des sinusites est logique puisque l’atteinte
sinusienne est le plus souvent la conséquence d’un défaut d’aération résultant
d’une pathologie muqueuse nasale, exception faite de la polypose et du NARES.
Dans certains cas, l’interrogatoire et l’examen clinique permettent de poser
le diagnostic avec une quasi-certitude, les examens complémentaires n’étant
alors indiqués que pour évaluer l’intensité du phénomène et guider la thérapeutique.
La plupart du temps les signes cliniques manquent de spécificité pour valider
le diagnostic : obstruction nasale, prurit nasal et éternuements, rhinorrhée
antérieure et postérieure, dysesthésies pharyngées, dysosmies et céphalées
sont les principaux symptômes d’une rhinite ou
d’une rhinosinusite chronique. L’endoscopie nasale représente alors une étape
clé du diagnostic, permettant l’examen de la totalité de la muqueuse des
fosses nasales (cornets inférieurs et moyens, méats moyens et sphénoïdaux)
et du squelette ostéocartilagineux. La sensibilité de cet examen est majeur
mais il peut s’avérer difficile de déduire s’il existe une atteinte
sinusienne associée. La tomodensitométrie permet alors de préciser
l’extension de l’atteinte muqueuse et l’existence de variations
anatomiques responsables d’un trouble de ventilation des sinus.
Trois entités
sont souvent dissociées :
![]() |
Les rhinites et rhinosinusites allergiques : qu’elles soient périodiques ou perannuelles, l’interrogatoire a une valeur capitale pour orienter le diagnostic étiologique et les tests cutanés pour le confirmer. Les traitements sont bien codifiés (conférence de consensus de 98). | ||||||||
![]() |
| ||||||||
![]() | Les rhinites et rhinosinusites non allergiques et non infectieuses, regroupant :
|
la polypose nasosinusienne, pouvant être associée
à une intolérance médicamenteuse/alimentaire et à un asthme, dont le
traitement repose sur la corticothérapie (locale en continue, voie générale
en cure courte) et la chirurgie.
CONDUITE
A TENIR DEVANT UN ÉTAT D'AGITATION
Docteur
Nathalie
GILOUX
Centre
Hospitalier Le Vinatier
Unité Médicale d’accueil
95,
boulevard Pinel
69677 BRON
CEDEX
LE POIGNET DOULOUREUX CHRONIQUE
Professeur
Guillaume HERZBERG
Hôpital Edouard Herriot
Chirurgie
Orthopédique
69437 LYON
CEDEX 03
Les douleurs chroniques du poignet sont
un motif relativement fréquent de consultation. Elles sont le plus souvent
d’origine ostéo-articulaire ou tendineuse. L’interrogatoire, l’examen
clinique et un bilan radiographique simple permettent le diagnostic dans 80% des
cas. Le recours à des examens sophistiqués (arthroscanner, IRM...) doit rester
mesuré.
Ce qu’il faut comprendre :
Le poignet comprend non seulement les
articulations radio-médico-carpiennes, intermédiaires entre avant-bras et chaînes
digitales - où se passe la flexion-extension - mais aussi la partie distale de
l’articulation entre les deux os de l’avant-bras - où se passe la
pronosupination. L’exacerbation de douleurs en flexion-extension ou en
pronosupination a donc une valeur sémiologique importante.
Les trois os de la 1ère
rangée du carpe, qui constituent un ensemble intercalé entre avant-bras et 2ème
rangée, sont unis par des ligaments interosseux qui travaillent en torsion au
moindre mouvement du poignet. Ce segment est donc très exposé aux
microtraumatismes chez les sportifs très actifs et des ruptures ligamentaires
ponctuelles asymptomatiques sont fréquentes à partir de 40 ans. Toute solution
de continuité dans ce segment intercalé, qu’elle soit d’origine osseuse ou
ligamentaire, produit sa dissociation. Celle-ci est mise en évidence par une
bascule du semi-lunaire en flexion ou en extension sur une radio simple de
profil strict, qui est donc l’examen-clé de l’analyse de la stabilité du
carpe.
Éléments du diagnostic :
L’âge, le contexte traumatique ou
non, et les activité du patient sont des éléments déterminants à prendre en
compte. La position d’examen est spécifique, patient assis, coude contre la
table et avant-bras verticaux. Le bilan radiographique de première intention
doit comprendre trois clichés dits « stricts » réalisés en
position neutre de pronosupination : face neutre, face en inclinaison cubitale
poing fermé (déroulant bien le scaphoïde) et profil neutre. Face et profil
neutres ne sont interprétables que si le 3ème métacarpien est dans
l’alignement de l’axe du radius.
Il faut distinguer deux « comportements » du poignet, externe et interne, séparés par une ligne virtuelle sagittale passant par le 4ème métacarpien, comme le montre la figure suivante (poignet droit vu de face).
Les
diagnostics les plus fréquents et la hiérarchisation des examens nécessaires
sont indiqués dans le tableau suivant :
bilan
permettant le diagnostic dans 80% |
bilan de consultation spécialisée | ||
tests cliniques |
bilan radio diagnostique | ||
Compartiment
externe |
|||
Tendinite
grand palmaire |
palpation
en flexion |
||
Arthrose
scapho-trapézienne |
Palpation
interligne |
Rx
face |
|
pseudarthrose
du scaphoïde |
douleur
tabatière |
Rx
face, de face en inclinaison cubitale et de profil |
scanner, parfois IRM |
tendinite
de de Quervain |
triple
flexion pouce |
||
tendinite des radiaux (carpe bossu) | palpation
en extension contrariée |
cliché
3/4 spécifique, scanner |
|
kyste
synovial dorsal scapho-lunaire |
palpation
interligne scapho-lunaire en flexion du poignet |
||
dissociation
scapho-lunaire |
signe
de Watson* |
Rx
face, face inclinaison cubitale, profil |
arthroscanner,
arthroscopie |
nécrose
du semi-lunaire |
palpation
face dorsale semi-lunaire |
Rx
simple: face et profil |
arthroscanner, parfois IRM |
Compartiment
interne |
|||
pseudarthrose
apophyse os crochu |
palpation
profonde au milieu hypothénar |
scanner (coupes transversales) | |
arthrose pisiforme | signe du rabot du pisiforme | Rx ¾ spécifique du pisiforme | |
tendinite du cubital antérieur | palpation en flexion contrariée poignet | ||
dissociation pyramido-lunaire | signe de Reagan** | arthroscanner, arthroscopie | |
tendinite du cubital postérieur | palpation en inclinaison cubitale poignet | ||
instabilité radio-cubitale inférieure | ressaut en prosupination | arthroscanner, arthroscopie | |
arthrose radio-cubitale inférieure | douleur en prosupination | Rx de face | |
instabilité non dissociative de la 1ère rangée | ressaut douloureux lors du passage de l’inclinaison cubitale à la radiale |
*
Signe de Watson
L’examinateur appuyant sur le pôle distal du scaphoïde, fait passer le
poignet de l’inclinaison cubitale à l’inclinaison radiale ; une douleur en
éclair avec ou sans ressaut, indique un test positif, révélateur d’une
souffance du ligament scapho-lunaire.
**
Signe de Reagan
L’examinateur tient entre le pouce et l’index l’ensemble pyramidal/pisiformet
lui imprime des translations forcées répétées d’avant en arrière : une
douleur en éclair indique un signe positif révélateur d’une souffrance du
ligament pyramido-lunaire.
lieu
cité internationale de Lyon
palais des congrès
quai Charles de Gaulle 69006 Lyon
date & horaire
samedi 25 Novembre 2000
de 09h00 à 17h30
inscription
![]() | adhérent: 250 FF |
![]() | non adhérent: 350 FF |
![]() | étudiant: gratuit |
par chèque libellé au nom des Jeudis de l'Europe
Bulletin d'inscription au 27° Forum Médical Lyonnais